Ma collègue Caroline Bied, TRA, Thérapeute en relation d’aide®, m’invite pour une troisième fois à monter à bord de son Therapy Bus.

Cette fois-ci, nous parlons de ma conférence Sortir de la supériorisation qui se tiendra dans les locaux du CRAM® le mercredi 13 novembre 2024, de 18h30 à 20h.

Ce que ça me fait de présenter cette conférence

Je vis de l’excitation et une certaine pression aussi…

J’ai cette envie de bien faire, de montrer que je suis à la hauteur, et je vois que je risque de tomber dans le piège de la performance et du perfectionnisme.

Je sais que c’est essentiel pour moi de rester authentique, de ne pas me perdre dans ce désir d’impressionner l’autre, d’en mettre plein la vue.

C’est une expérience nouvelle : présenter mes recherches sur un fonctionnement relationnel devant une trentaine de personnes, ça réveille une certaine insécurité et de la fébrilité.

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Revenir dans la réalité

Just before my talk for Michelle Sullivan's Current Trends in Digital Communication course at McGill University
My talk for Michelle Sullivan’s Current Trends in Digital Communication course at McGill

Après avoir pris contact avec ma nervosité, je me rappelle avoir pris part à des panels devant de grandes audiences tels que FacebookCamp Montreal et PodCamp Montreal il y a plus de 15 ans maintenant.

J’ai déjà offert des formations, des présentations orales et même des tours guidés comme Papier 17 – Focus Photographie.

J’ai aussi parlé de mon parcours d’entrepreneur web devant des classes d’étudiants au bac et à la maîtrise en arts visuels à l’Université Concordia et dans le cours Current Trends in Digital Communication à l’Université McGill en 2018, voir Advice for creating content.

Et l’exercice me pousse tout de même hors de ma zone de confort !

Mon défi, c’est de rester connecté à moi-même et aux autres. Caroline me rappelle à quel point il est important de se montrer tel qu’on est : « Si tu restes toi-même, ça passe mieux pour l’audience ».

L’enjeu, c’est de ne pas tomber dans une bulle de performance où je me couperais des autres, et de vraiment me rendre disponible, d’être présent à ce qui est là pour mieux livrer mon message.

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Blindé

2H Media sur Unsplash

Ce que j’explore chez moi, c’est comment la défensive de supériorisation peut encore se manifester plus ou moins subtilement.

Cette tendance à vouloir être parfait, à se montrer fort, à prendre en charge tout le monde, sans rien laisser transparaître.

C’est comme une armure … qui me protégerait de quoi ?

Cette attitude de se placer au dessus de moi est une tentative inconsciente de me défendre de mes sentiments vulnérables, comme l’insécurité, la peur de ne pas être adéquat et la peur de l’humiliation.

Caroline partage que, pour elle, la supériorisation est une manière de garder la tête hors de l’eau, une tentative de ne pas souffrir en se plaçant au-dessus de ses émotions désagréables.

La supériorisation est souvent une réponse à un sentiment d’infériorité en fait. On compense un mouvement de dévalorisation en cherchant à prouver qu’on est « plus que ».

C’est une course épuisante. Et même quand on penserait avoir réussi, ça ne nourrit pas vraiment.

Ce mécanisme finit par devenir un piège, puisqu’il n’y a jamais assez de reconnaissance ou de validation pour apaiser cette quête de valorisation.

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Reconnaître ses limites

ardeshir etemad sur Pexel

Un des risques, c’est de se pousser jusqu’à l’épuisement.

Quand on croit qu’on est « au-dessus de tout ça », on ignore les signes d’insatisfaction, de la fatigue et du stress qui s’accumulent.

On peut se dire « tout va bien » alors que ce n’est pas le cas du tout.

C’est l’une des conséquences pernicieuses de la supériorisation : on perd contact avec soi-même.

En prenant le temps de m’observer, d’accueillir mes propres insécurités, je peux mieux me connecter à ce qui est là et éviter ce piège.

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Obstacles intérieurs

Yann Allegre sur Unsplash

Un obstacle pour moi c’est la peur de perdre l’amour.

Une partie de moi croit que je dois être le meilleur pour être choisi, pour être aimé.

Cette pression me pousse à maintenir cette image de force et de compétence, même quand ce n’est pas mon ressenti.

En me rendant compte de cette croyance, je peux commencer à la dénouer.

Je peux me dire « Je vais être moi, avec mes limites, c’est bien correct, je suis humain ».

En relâchant cette pression, j’accède à plus de plaisir et de liberté.

Je me donne ainsi la possibilité d’exister un peu plus dans l’être, plutôt que de me projeter seulement dans le faire et le paraître.

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Une démarche à explorer

NEOM sur Unsplash

La supériorisation prend plusieurs formes qui touchent chacune et chacun différemment.

Dans cette conférence, je propose d’explorer ensemble cette défensive complexe pour mieux comprendre ce qui se passe en soi.

J’offre des pistes concrètes, des outils pour vous aider à reconnaître la supériorisation en soi-même et trouver des moyens de revenir à soi, dans une posture d’humilité qui contribue grandement à la satisfaction relationnelle.

Parce que c’est dans cette relation honnête avec soi-même d’abord que l’on peut vraiment créer et maintenir des relations enrichissantes et équilibrées.

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