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Nom sanskrit : Svadhishthana [Svādhiṣṭhāna]
Emplacement : Bas ventre, entre le pubis et le nombril
Plan physique : Organes génitaux, vessie, prostate, utérus, nez, corps entier en tant que véhicule sensuel et relationnel
Plan symbolique : Naissance, création, relation à l’autre (tête-à-tête), intimité, émotions, échange, transaction, famille, travail, œuvre
Élément : Eau
Couleur : Orange
Nombre de pétales : 6
Ressources énergétiques : Créativité, magnétisme, vitalité, chaleur, curiosité
Préoccupations : Désirer, attirer, rencontrer l’autre, créer, défendre, protéger
Besoins : Contact, plaisir, jeu, détente, légèreté, amitié, échange, partage, contribution, communion, interdépendance, proximité, expression sexuelle
Sagesse : Namaste — la lumière en moi voit la lumière en toi
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2e chakra XYZ
La personnalité du 2e chakra peut être chaleureuse, magnétique et séduisante, tout en pouvant basculer vers des tendances racoleuses voire vulgaires.
Centre voué à la création sous toutes ses formes, incluant la procréation, il est intimement lié aux besoins et aux manières de les nourrir.
Nous venons au monde dépendants : d’air, d’eau, de nourriture, d’affection et d’attention.
Aussi, ce centre peut nous retenir attachés à ce que la vie nous offre : substances, interactions, technologies et relations interpersonnelles.
Associé au plaisir et au désir, le 2e chakra guide ce que nous poursuivons, les efforts que nous déployons et les échanges que nous entretenons avec autrui.
Il est le moteur de nos projets, tout en nous rendant sensibles aux charmes et aux attraits du monde extérieur.
C’est également un centre d’échange, où offrir et recevoir se croisent : attention, écoute, soutien matériel ou immatériel, dons ou emprunts.
Ancré dans notre nature créative et relationnelle, il nous rappelle que la qualité de nos relations influence directement notre équilibre et nous informe de ce qui importe pour notre survie matérielle.
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Émotion
L’élément associé au chakra sacré, l’eau, nous relie aux émotions, particulièrement celles qui émergent dans l’échange avec autrui, à travers la communication verbale et non verbale.
Ce chakra est un portail vers une dimension réceptive où cohabitent susceptibilité, sensibilité, influençabilité et vulnérabilité.
Dès notre naissance, nous sommes profondément sensibles, notamment à l’autre qui joue un rôle clé dans notre équilibre et notre sécurité.
En général, nous avons une aversion pour les sensations désagréables.
De nos parents, nous avons reçu nourriture et protection. En échange, nous avons dû suivre des règles et pour plusieurs la bonne entente avec autrui était de mise.
Ce type d’éducation favorise l’idée qu’être agréable est une condition nécessaire pour répondre à nos besoins vitaux.
Le 2e chakra reflète les stratégies inconscientes que nous développons pour assurer notre équilibre. Parmi elles, nous pouvons choisir d’être agréable, de s’adapter à l’autre et éviter les conflits.
Il nous invite à reconnaître ces mécanismes et à cultiver des relations qui nourrissent à la fois nos appétits et notre être tout entier, tout en respectant nos limites et nos sensibilités.
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Tension
Si le premier chakra concerne l’esprit de clan et de la tribu, le deuxième chakra lui s’active naturellement dans la relation intime, en tête à tête, que ce soit avec une ou un partenaire sexuel, ou avec des proches, amis et membres de sa famille.
Il s’agit d’un centre transactionnel et stratégique : nous sommes dans l’échange et parfois la négociation avec l’autre.
C’est à ce niveau de notre édifice énergétique que sont logés nos appétits, préférences, désirs, notre dimension intime, familiale et domestique.
Plusieurs besoins fondamentaux sont nourris dans la relation intime.
Celle-ci peut prendre une dimension complexe et favoriser la création de fonctionnements plus ou moins défensifs, dans une quête de se rassurer sur cette précieuse source d’approvisionnement.
Comme un cowboy qui porte ses armes au niveau des hanches, c’est à cet étage que s’activent les réponses du système nerveux en cas de stress : combat, fuite, immobilisation, dissociation, séduction ou encore soumission.
Ces réactions font écho à nos fonctionnements relationnels.
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Débalancement
Quels sont les défis d’un deuxième chakra débalancé ?
Overdrive : il peut nous maintenir dans un état de dépendance avec le monde extérieur, avec une personne, une substance ou une activité qui génère de la dopamine par exemple. Peut-être souffrez-vous d’une obsession envers quelque chose ou quelqu’un et n’êtes pas tout à fait libre.
Pensez à une relation importante que vous priorisez au point d’affecter votre comportement. Par peur de perdre la relation, nous pouvons adopter un personnage caméléon, tentant de plaire à l’autre et maintenir l’harmonie, sans considérer nos propres goûts, préférences ou limites.
Sous-stimulé : nous pouvons nous castrer dans nos désirs et envies, ne pas suivre nos élans vers les choses, projets et personnes qui nous attirent.
Nous pouvons nous isoler et ne pas prioriser le développement des relations interpersonnelles, ce qui rend notre vie plus pauvre parce que certains besoins ne peuvent être nourris qu’en relation.
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Faire circuler l’énergie du 2e chakra
Activités : demander et recevoir de l’aide, se laisser aider, n’importe quelle activité qui nous plaît, à laquelle nous pensons ou rêvons, aller vers l’autre, sortir de l’isolement, téléphoner ou rencontrer une personne en tête-à-tête, saluer des passants, contempler des projets à faire naitre, faire avancer un projet ou une création, collaborer, co-créer, toute activité choisie pour le plaisir (sans autre projet), s’amuser, se détendre avec une activité manuelle ou non-intellectuelle, s’exprimer sur le plan sexuel, danser.
Méditation : j’honore en moi ce qui veut vivre, je mérite l’amour et mes désirs sont légitimes.
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Codépendance
Je me souviens d’une relation toxique que j’ai entretenue avant de rencontrer celui qui deviendrait mon époux.
À l’époque, j’ai eu l’élan d’aller vers les hommes pour m’engager dans une relation amoureuse, après avoir été avec des femmes toute ma vie.
C’était après une rupture importante, et je sortais d’une longue période très pauvre en interaction sociale.
Mes besoins de connexion, de chaleur humaine et d’expression sexuelle étaient très frustrés.
J’ai entrepris de fréquenter un collègue de travail qui me plaisait beaucoup.
Nous somme sortis un soir et avons passé une nuit fort agréable. J’ai tout de suite pensé que nous allions entretenir une relation satisfaisante.
Cette vision n’était pas partagée : mon nouvel amant m’a indiqué très clairement qu’il n’était pas intéressé à développer une relation avec moi.
Même s’il me tenait à bout de bras, qu’il ne me considérait même pas comme un partenaire de jeu, je restais en attente…
Aussi, je répondais systématiquement oui lorsqu’il m’appelait, toujours de façon impromptue et au dernier moment. Ça arrivait habituellement lorsqu’il avait consommé certaines substances.
Je ne me sentais pas respecté. Et ma priorité à ce moment n’était pas de recevoir du respect, c’était de recevoir de l’attention et de satisfaire mes besoins d’expression sexuelle.
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Sauver l’autre
Je parlais de cette relation non satisfaisante avec une amie qui me demandait pourquoi je ne mettais pas fin à ce cirque.
Je lui répondais qu’il avait besoin de moi, que je l’aidais à ma façon, que j’étais OK avec ça, etc.
Dans le déni de ce qui se passait réellement pour moi, je n’arrivais pas à m’avouer à moi-même que j’avais développé une addiction à cette personne.
En fait je me trouvais dans un fonctionnement de sauveur.
Inconscient de mes véritables motivations, cedit fonctionnement de sauveur trahissait ma propre zone vulnérable d’abandon.
Je n’arrivais pas à le quitter parce que je trouvais insupportable l’idée d’être abandonné moi-même. Aussi, je projetais cette zone sensible d’abandon sur lui.
Habituellement inconscient de son ressenti quand il sauve et trop centré sur le bien-être des autres pour accueillir sa vulnérabilité et sa puissance intérieure, [le sauveur] se défend contre ses sentiments d’impuissance et d’insécurité par la prise en charge
[…] au lieu de rester attentif à ses propres malaises, le sauveur s’occupe des souffrances des autres pour ne pas ressentir la sienne. Il souhaite inconsciemment résoudre les problèmes de ses protégés dans le but inconscient de se libérer de la douleur psychique causée par sa propre impuissance et sa propre insécurité.
Prendre soin des autres est donc pour lui un moyen détourné de s’occuper de lui-même.
— Colette Portelance, De quel système relationnel êtes-vous prisonnier ?, Éditions du CRAM, p.81-82
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Amour de soi
Un matin, je me suis réveillé avec ce sentiment que je m’aimais moi-même.
Du même coup, cette relation a perdu toute emprise sur moi.
Je voyais cette personne au travail sans que ça me trouble le moins du monde. Il pouvait me faire des propositions que je refusais sans broncher.
J’ai saisis comment j’avais compromis mon intégrité et ma dignité en espérant recevoir de l’amour, de l’attention, de l’affection et du plaisir d’une source insatisfaisante.
Ce gars-là n’était pas une « mauvaise personne », plutôt quelqu’un qui n’avait pas toutes ces choses à m’offrir.
Après avoir intégré cette prise de conscience, mon énergie a permuté : mon attitude n’était plus la même, je n’attendais plus rien de lui et j’ai commencé à recevoir l’attention de personnes qui s’intéressaient à moi d’une toute autre manière.
Une question de respect de soi : aujourd’hui je saisis que je suis la seule personne qui puisse me libérer d’un fonctionnement relationnel non satisfaisant, et ça me demande de me respecter moi-même.
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Éric Bolduc XYZ 