Mi-août 🙀
3 semaines que je suis revenu de mon escapade torontoise. Je me suis réveillé avec une sorte de « download »: une séquence de réflexions et d’images de ce voyage qui ont fait impression et sont restées avec moi.
Échelle non-humaine
Vivre en hauteur — je me souviens m’être senti désorienté et vivre un vrai « trip » dans cet habitacle du 30e étage d’une tour toute neuve, au milieu d’un décor à la Matrix.
Je me sentais privilégié de vivre cette étrangeté, tout particulièrement lorsque mes amis s’en allaient au boulot, me laissant seul et libre de sortir de mes habitudes et de mon contexte habituel.
Ces matins là, j’écris quelques lignes alors que JF et Geneviève eux vont courir, nager, déjeunent et se préparent pour leur journée au boulot. Je continue un temps après qu’ils soient partis et éventuellement, je réussis à m’extirper de l’apart, pour découvrir un peu plus la ville au niveau de la rue. Je continuerai mon blogging plus tard.
Besoin de chaleur

Dans mes déambulations urbaines, j’ai trouvé plusieurs lieux qui jurent avec la froideur de la Ville-Reine — où l’on sent l’intention de compenser le métal et le béton, avec du bois surtout, sous forme vivante (dans les parcs et aménagements) et en tant que matériau de construction.
En plus du bois, des éléments culturels contribuent à cet effort collectif de compensation, ou plutôt aux stratégies pour nourrir des besoins de confort, de nature et de chaleur.
Union Summer
Installation temporaire toute en bois sponsorisée par une banque, Union Summer occupe la place devant la station Union, principale gare ferroviaire de la ville. C’est là d’où j’arrive à chaque fois que je visite Toronto et là d’où je partirai bientôt pour retourner à Montréal.
Brandon Knights drumming live nearby Union Station, Toronto
St-Lawrence Market
En entrant dans le St-Lawrence Market je suis frappé par le style « autre époque » de l’établissement qui semble ne pas avoir beaucoup changé depuis les années 60. Y logent plus d’une centaine de vendeurs spécialisés: ici des articles d’Amérique latine, là des aliments en vrac, un fleuriste, etc.
L’ambiance est bien sympathique.
Distillery District

J’ai trouvé au Distillery District une chaleur surtout artificielle et faite expressément pour les touristes. D’anciens immeubles industriels ayant trouvé une nouvelle vie en tant que décor instagramable. Un lieu idéal pour tenir des événements éphémères et attirer une « crowd » de hipsters.
Comme toile de fond au tours guidés en Segway, j’étais content de tomber sur une installation photographique du festival CONTACT, événement d’art contemporain qui dissémine les œuvres d’artistes « lens-based » — expression que je n’arrive toujours pas à traduire de façon satisfaisante — un peu partout dans la ville durant le mois de juillet chaque année.

Dans ma visite rapide, j’avoue avoir été charmé par le look authentique du kiosque de bouffe de rue japonaise, affilié j’imagine au commerce juste à côté, la réputée Ontario Spring Water Sake Company.
Juicy Dumpling à Dragon City
De retour avec les potes — ils insistent pour aller manger des dumplings. Regardez-moi ne PAS leur résister.
Ils m’emmènent à ZE place: Juicy Dumpling.
Pour s’y rendre, nous passons par le Dragon City Mall et débarquons dans une capsule chino-futuriste exiguë. L’établissement de restauration rapide sert de fameuses boulettes vapeurs à quelque chose comme 6 pour 5$. Après être passés à la caisse, nous recevons une sorte de pagette numérique qui nous indique lorsque notre commande est prête.
Je demande au caissier s’ils ont de la sauce aux arachides pour aller avec mes dumplings rissolés au poulet — il me fait la même face que les serveur.se.s de restos italiens à qui je demande de la mayonnaise pour aller avec ma pizza.
J’imagine que les peanuts c’est plus Thaï que Shanghai.
Kensington Market

À quelques pas de là, on se trouve un « spot » dans un parc du Kensington Market pour déguster notre festin.
Sur la page Facebook dédiée au quartier, on trouve une photo avec cette légende: « Neat hipster streets in every direction. » Je ne saurais mieux résumer le charme de ce coin du centre-ville. Une mosaïque de petits marchants indépendants, rivalisant de diversité et d’authenticité.
« Kensington Market est un quartier bohème adapté aux piétons, qui attire les artistes et les touristes grâce à ses magasins indépendants, ses boutiques vintage et ses espaces artistiques. Le marché abrite également un large éventail d’épiceries spécialisées, de boulangeries et de fromageries. Les hipsters se rendent dans les bars branchés, les cafés et les restaurants internationaux, qui vont du cadre convivial à une atmosphère plus raffinée. Des étudiants et des familles habitent les maisons victoriennes situées dans des rues bordées d’arbres. » (source: Google)
Simplicité
Tout au long du voyage, on a fait comme si on était à Montréal finalement: se voir entre amis, aller à tel ou tel parc, manger un truc sur une table à pique-nique ou directement sur le gazon, boire et discuter de la vie — quoi d’autre?
Pas de flafla, ni grands restaurants, ni sorties en boîte.
It’s a wrap — C’est dans la boîte
C’est le temps de faire bagage. Je remballe mes trucs.
360 Abuse
Je termine mon récit de voyage en vous bombardant de clichés panoramiques. J’ai un nouvel appareil mobile qui prend des photos décentes voyez-vous. Et puis, il y a la fonction 360 degrés de Facebook que j’avais envie de tester. J’avoue tripper encore pas mal avec cette modalité de visionnement qui donne l’impression de se retrouver au centre d’un diorama.