En tant qu’étudiant thérapeute en relation d’aide, il m’arrive de dessiner pour intégrer des éléments de l’approche non directive créatrice® ANDC® créée par Colette Portelance, fondatrice du Centre de relation d’aide de Montréal CRAM.

Depuis que je suis enfant, j’aime m’exprimer par le dessin. Ce médium m’aide à entrer en contact avec mon monde intérieur, symbolique et non-rationnel. Ça me montre autre chose que ce que je crois savoir sur moi.

Comme l’a bien vu Colette, il y a plusieurs types d’intelligence. L’image prend un autre chemin que l’intellect pour me révéler moi-même à mon propre esprit. Il s’agit d’une différence entre les intelligences esthète et rationnelle.

L’image est une porte vers l’irrationnel : les pulsions, désirs, émotions et ressentis plus subtils, comme les pensées non avouées par exemple.

Voici mes plus récentes découvertes à travers le dessin.

Angoissé

Il y a quelques semaines encore, je ne me considérais pas comme une personne angoissée*.

Ces derniers jours, je me suis rendu à l’évidence : j’observe des signes d’angoisse.

Différence entre anxiété et angoisse

L’anxiété, c’est un peu comme « avoir hâte », un état nerveux autour de pensées qui portent sur le futur, ce qui s’en vient peut-être. C’est laisser aller une imagination débridée projeter des scénarios catastrophes.

Pour ma part, je préfère ne pas cultiver un sentiment d’« avoir hâte » en général.

Je me raconte que c’est parce que je veux rester dans le moment présent. C’est en partie défensif. Quand je m’y arrête, je vois que j’ai envie de bouder le futur, parce que je ne veux pas être déçu !

L’angoisse pour moi, c’est plus profond et ça se manifeste par des états physiques plutôt que mentaux.

*En tant que TRA®, je ne « traite » pas l’angoisse. Je peux toutefois accompagner les personnes dans les impacts de l’angoisse sur leur vie.

Manifestations physiques

Le corps parle. Je me sentais plus tendu que d’habitude, j’avais comme le souffle coupé.

J’ai eu un gros mal dans le haut du dos, puis c’est dans ma poitrine, au niveau du plexus cardiaque, où je sentais un inconfort persistant.

J’ai vu mon ostéopathe, mon acupunctrice et ma chiropraticienne, deux fois !

Et puis j’ai écouté mon copain et je suis allé dans une clinique de médecine allopathique (conventionnelle).

Le médecin m’a posé des questions, m’a observé et lu mon dossier. Il a validé que je vivais peut-être un grand stress et que ça pouvait avoir cet impact sur mon système nerveux.

OK

Hyper—Fonctionnel

Pourtant j’ai l’impression la plupart du temps d’être bien en maîtrise, j’avance avec confiance dans mes choix et je suis plutôt actif dans ma vie de tous les jours.

Mon ego tu vois, il a besoin de se convaincre que tout va bien. J’ai de la difficulté à accepter les sentiments désagréables, tout ce qui me dérange.

Ce qui se passe, en dessous de ma personnalité extravertie, efficace et confiante, c’est de l’inquiétude, des peurs irrationnelles et humaines, en lien avec la nouvelle vie de travailleur autonome que je prépare depuis quelques années et qui se concrétise bientôt !

Hyper—Sensible

Quand je sonde mon monde intérieur, je frappe souvent une surface rigide, une limite interne, je ne sais pas ce que je ressens.

J’ai appris que c’est moi en fait qui refoule mon ressenti, pour ne pas être affecté par mon chaos intérieur et ma propre intensité.

Je comprends que j’ai appris jeune à survivre en me coupant de ma grande sensibilité, en me supériorisant de mon vécu souffrant : « je suis au dessus de ça ».

Ça participe à la pression (angoisse) de performance que j’entretiens moi-même, dans l’espoir d’être effectivement meilleur que, au dessus de, etc. et m’éviter de souffrir le rejet et l’humiliation, entre autres.

Ma réaction au stress, je la refoule bien mettons.

Quand je creuse un peu, je trouve des peurs, comme la peur de perdre l’amour de l’autre.

Revenir à la réalité

La réalité, c’est que je ne suis pas seul, nous sommes ensemble.

Et les insécurités que j’arrive à guérir chez moi, ça me change, je me détends dans mes dynamiques interpersonnelles.

Ça a un impact positif dans l’espace sacré de mes relations.

Quand je me reconnecte à cette vérité, j’ai accès à mon système de soutien et d’amour, à mes racines, la communauté bien réelle à laquelle j’appartiens et que je souhaite servir.

Revenir à soi

Pour incarner ma vision, servir et aider, je commence par m’occuper de moi, en poursuivant le travail sur moi.

Ce travail est le cœur de ma pratique : revenir à moi, encore et encore, c’est ça ma job.

C’est m’arrêter et me demander :

  • Comment puis-je rester sensible à ce qui est éveillé en moi sans me juger, sans me couper ?
  • De quoi ai-je besoin ?
  • Comment puis-je en prendre soin ?

Ensuite, j’apporte cette qualité de présence dans mon bureau de thérapeute.

La suite

Je vais graduer au CRAM en tant que TRA® en juin 2023.

Je pourrai offrir un service de thérapie individuelle par l’ANDC® pour accompagner mes clientes et clients avec cette approche de connaissance de soi, pour qu’ils apprennent eux-même à transformer des fonctionnements non satisfaisants.

Je débute aussi avec deux collègues une nouvelle aventure, un cabinet thérapeutique : le relationnel.

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À bientôt 🙂