Je me considère comme une personne assez raisonnable en général. Enfant de la classe moyenne, j’apprécie le confort, la sécurité et la prévisibilité d’une vie tranquille sans grandes prises de risque.

Sous le couvert de la raison, c’est l’instinct de survie qui m’encourage à faire des choix pragmatiques et conventionnels pour préserver ma situation matérielle, voire l’améliorer.

Mon imaginaire, mes élans et besoins fondamentaux eux font partie de ma vie irrationnelle et influencent mes choix importants plus que la seule raison.

La voix irrationnelle me pousse à dépasser mes insécurités pour avancer sur un chemin invisible d’actualisation qui me procure au final de grandes satisfactions.

J’y vois un pragmatisme énergétique.

Choc

1

Viennent des moments où cet « irrationnel » s’impose à moi malgré ma peur de l’inconnu et cette insécurité qui me tient par les tripes.

Une force mystérieuse à la source de mouvements en apparence irraisonnables, pour lesquels je semble faire fi de toute inquiétude.

Je sens alors que je dois juste suivre l’appel :

  • m’inscrire au bacc en beaux-arts
  • faire mon premier voyage en Amérique latine
  • m’engager auprès de la communauté des arts visuels

Tout récemment, cette même force m’a encouragé à laisser un emploi qui m’offrait un salaire décent et un environnement de travail très convenable.

J’ai abandonné ce confort pour mieux embrasser la voie de guérison sur laquelle je suis inscrit il y a quelques années déjà.

En ce sens, ce serait « irrationnel » (dans le sens commun du terme) de ne pas continuer dans cette direction, après les investissements que j’ai fait.

Pour y arriver toutefois, j’ai besoin de dépasser deux obstacles intérieurs importants : peur et honte.

Peur

Sous le choc, c’est la peur : me lancer comme thérapeute me fait peur.

Et c’est plus fort que moi … ne pas me lancer me fait encore plus peur !

Je sais que je le regretterais. Je ne peux pas faire marche arrière. C’est une question de survie spirituelle.

Et je reste avec la question pratique … « comment faire que ça marche dans la réalité ? »

Honte

2

Me lancer à mon compte, c’est miser sur ma capacité à me réaliser professionnellement comme entrepreneur.

Une part de moi doute de ma capacité à le faire.

Si je suis honnête, je porte de la honte en lien avec l’argent et avec la survie matérielle en général.

Il y a quelque chose que je n’accepte pas dans l’obligation de faire certaines choses en échange de sécurité.

Pourtant je suis un bon vendeur ! Capable de valoriser l’offre plutôt que demander quelque chose. C’est carrément ironique et « ne fait pas de sens ».

Zone sensible

Je porte cette zone sensible d’insécurité financière.

Il y a des raisons pour ça et l’explication ne change pas la réalité pour autant.

Cette zone en soi est irrationnelle.

Je me rappelle de l’accueillir, de l’accepter comme telle. Je sais que c’est la voie pour qu’elle se transforme ou s’apaise, sans pour autant disparaître.

Plan A

3

Cet automne, j’ai voulu me lancer 100% comme travailleur autonome.

J’ai entendu ma petite voix me dire que tout va bien se passer.

Je me suis donné le mois d’octobre pour démarcher auprès de mon réseau, pour faire connaître l’offre de service de thérapie individuelle pour adulte.

Je me suis aussi inscrit sur une plateforme d’aide aux employés en tant que fournisseur.

Et ça fonctionne : tranquillement, je reçois de nouvelles clientes et nouveaux clients.

Insécurité relationnelle

Malgré ce début de succès, je demeure insécure face à l’avenir.

Ne pas avoir de garanties, ça me met dans l’impuissance. Ça met aussi de la pression sur le « territoire commun » avec mon partenaire de vie.

Quand je tourne le regard vers moi, je vois que je cherche à me ménager dans cette transition.

Mes besoins de sécurité et d’harmonie m’encouragent à revoir mon ambition.

C’est OK parce que j’avais un plan B : trouver un emploi d’appoint.

Clarifier

4

Je demeure résolu : je ne veux plus travailler dans un emploi corporatif.

En même temps, j’ai besoin de sécurité, autant relationnelle que matérielle.

Je me disais que je pouvais vivre de ma pratique rapidement, sans filet de sécurité.

Puis j’entends « et si c’était dans mon domaine ? »

Demander

Un soir avant de m’endormir, je me demande « Qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce qui me conviendrait ? ».

Je laisse ensuite monter mon « irrationnel », les sentiments, désirs et besoins.

Puis j’entends :

  • 2-3 jours semaines
  • à distance et flexible

Le genre de conditions qui révèlent des besoins d’autonomie et de liberté. Sans surprise, je priorise mon temps, puisque j’aime pouvoir faire plein de choses.

Le lendemain matin, la première publication tout en haut de mon fil de nouvelles LinkedIn m’offre un emploi d’adjoint marketing au CRAM.

L’affichage correspond aux conditions que j’ai clarifié la veille, en plus d’être on ne peut plus dans mon domaine.

Recevoir

5

Vous avez deviné que j’ai obtenu le poste.

Ma nouvelle coordonnatrice, Anne-Cécile Hartemann, m’a enseigné au CRAM en 3e année.

Je l’ai beaucoup apprécié comme animatrice. Et elle m’a vu dans une démonstration de groupe.

Connaître les personnes avec qui je collabore, ça me rassure !

Synchronicité ? J’ai envoyé ma candidature le matin de la journée de graduation, événement qu’elle organise.

L’aventure commence

J’avance maintenant de l’autre côté du miroir en joignant l’équipe de l’école pour faire rayonner notre approche !

  • nouveau mandat
  • nouvelle famille d’adoption
  • nouveau territoire à cohabiter

Ça commence cette semaine !

Gratitude

Je suis heureux d’avoir trouvé ce job qui me ressemble et me permet aussi de poursuivre le projet du cabinet.

Et vous êtes plusieurs à le faire connaître auprès de personnes qui cherchent :

  • à avancer sur leur propre chemin invisible
  • à s’apprivoiser, se comprendre, s’aimer
  • à essayer d’aller mieux

Merci de continuer de nous aider à les rejoindre !

le relationnel

Images via Unsplash

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