Street art BCBG
Avant de se rendre sur une des îles juste en face du centre-ville de Toronto, nous passons par Rush Lane au sud de Queen West, aka Graffiti Alley.
On y trouve une concentration d’art à ciel ouvert dans la famille du graffiti — de belles grandes fresques comme celles qui décorent les édifices un peu partout à Montréal, grâce aux efforts de MU et du festival Mural.
Ici, loin d’une esthétique vandale délinquante, les peintures servent de toile de fond aux touristes friands d’arrière-plan aux couleurs vives pour mieux se prendre en photo.
Cynisme à part, plusieurs œuvres retiennent mon attention.
StART
Intégrer l’art de la rue dans les politiques de la ville, c’est tout de même mieux que de le réprimer à tout prix.
Aujourd’hui le street art fait partie de l’identité culturelle de la capitale de l’Ontario. Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi. En 2011, Rob Ford alors maire de la ville, avait en effet lancé une grande campagne destinée à « nettoyer » la ville de tous ses graffitis. Il avait même joint l’acte à la parole en tentant d’effacer lui même un graffiti à l’aide d’un jet d’eau. Ironiquement ce moment politique avait inspiré de nombreux graffeurs. C’est ainsi qu’un peu partout dans Toronto, se sont multipliés des graffitis à l’effigie du maire accompagné d’un « Remove me » (Retire-moi en anglais).
L’année suivante, c’est une toute autre volonté qui est mise en œuvre avec le programme StART (StreetARToronto) qui veut promouvoir le street art comme moyen d’expression dans l’espace public tout en luttant contre le vandalisme. À travers différents projets menés par des associations et financés par la ville, les graffeurs du monde entier sont appelés à venir s’approprier certaines rues de la ville. (source: comptoir.fr/blog-voyage/canada)